mardi 14 septembre 2010

Conge'paye!



Fin 80's début 90's, il y a avait une putain d'expression qui montrait le mépris des indépendants vis à vis des "salariés": conge'paye. Dans un premier temps, remettons cette expression sur la voix de la popularité, elle est parfaite, sonne trop bien, est plus méprisante que le "Go Home" limite raciste du teubé qui ne comprend pas que les "conge'payes" sont ceux qui nous permettent de vivre dans des endroits de rêve et d'en profiter le reste de l'année. Enfin...

Toujours est-il que les "conge'payes" avaient tout un rituel social très précis. Ils partaient en vacances entre eux, souvent dans un club, en pension complète (tiens, encore un terme fantastique), club duquel ils ne sortaient que pour faire des emplettes dans des marché à touristes, et un safari photo là où le "guide", souvent saisonnier, les traînait, en accord avec les restaurateurs et commerçants du coin.
Un cirque magnifique.

Une fois réintégré leur jolie résidence en zone pavillonnaire (oui, le congepaye est souvent pav'tar), il invitait ses amis conge'payes, avec lesquels il était parti en vacances d'ailleurs, et projetait, grâce à un outil en avance sur son époque: le projecteur de diapos (acheter à la fnac our 3000 francs quand même), toutes les diapos de ses vacances.
Oui, celles qu'ils venaient de passer avec les invités qui sont assis dans son canap, à manger des apéricubes et boire du Palermo "parcequ'il y a de la route pour rentrer".
Invités  qui attendent en trépignant le moment où l'on verra une photo d'eux, puis celui où ils pourront, à leur tour utiliser cette  magnifique pièce d'équipement futuriste, pour, montrer leur ganache et celle de leurs amis, en train de se faire refourguer une réplique 'made in china' hors de prix du plus grand monument du pays visité, juste avant de retourner au club pour profiter de la pension complète et de l'open bar, et démontrer leurs hallucinantes connaissances des paroles du petits bonhomme en mousse au cours du concours de karaoké.

Et là, vous vous dites, et je cite: "mais putain, c'est quoi le rapport?!!"

Le rapport chers camarades, c'est qu'à l'époque, il n'y avait ni youtube, ni dailymotion.

Le WE passé, tout le petit monde du snowboard français, et que on dit "tout", ça inclut les twitts, les facebook et les sites de haters (qui ramollissent franchement du bulbe), nous ont passé en boucle deux vidéos: Goldmoon & SKG.

Des vidéos de vacances très sympathiques, si ce n'est que les images sont, à très peu de choses près, les mêmes, et qu'on n'en n'a implacablement rien à foutre.
Ok, à la limite, pourquoi pas la SKG, elle est encore regardable, et elle a quelques moments sympa.
Mais diffuser la Golmoon, vraiment?... C'est une vidéo de potes, pour les potes, qui trip entre eux.
On peut comprendre que ce tout petit, tout petit, tout petit, monde qu'est celui des acteurs de la "micro culture" snow française kiffe se voir en vidéo, mais nous, les pratiquants, ceux qui se connectent frénétiquement à Transworld, Yobeat, Fuofun, Snowsurf, TSJ... Ceux qui payent leurs forfaits, ceux qui vont faire du snow uniquement le WE, et pendant les vacances (les nouveaux conge'paye pour le coup), ils n'en n'ont rien à foutre de voire une mec faire un 180 front sur un kicker de 5 m devant une gopro  tremblante et monté comme un clip de rap de la porte de Clichy.

Si on veux voir nos potes faire de la planche à neige, ne vous inquiétez pas, on a déjà les vidéo.

Bon, elle arrive quand la neige?


jeudi 9 septembre 2010

Freak Show





La firme de L'Orégon manifeste la présence de sa marque Nike Snowboarding sur le marché du snow core avec une nouvelle campagne beaucoup moins "monde peuplé de poneys qui mangent des arc-en-ciel et font des cacas papillons", mais sur le thème des zombies glam' freak.
En gros, c'est un peu le freak show de Marylin Manson utilisé comme support de com'.
Ce qui est drôle, en dehors de la débauche de moyens qui fait de cette pub une des plus réussie de la pré-saison, c'est de voir Nike utiliser le champs lexicale des mangeurs d'hommes.

Oui, dans le milieu, la multinationale est forcement perçue comme un ogre qui bouffe tout ce qui pointe son nez, et dévore tout crue ses concurrents. Et bien là, ils assument haut et clair.
Ce sont donc Austin Smith et consorts qui sont chargés de dévorer le sémillant Danny Kass, un peu comme on se goinfrerait de manchons de poulets au banquet de l'eurosima.

Au moins le message sous-jacent est clair.